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Stemme Electronique page 1

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Je ne me souviens plus du jour ou Gérard a sorti son premier plan. C’était un truc bizarre pour moi : une pièce en alu pour un moteur électrique (un gros) et un porte pales, le tout dans un fuseau ovoïde.
Et Gérard de sortir un Grafcet de fonctionnement. Tu crois que l’on peut faire ça Jean-Yves ?

Bah euh mouais !!!


Le bout du fuseau est ovoïde donc, et le porte pales ne rentre complètement que s’il est horizontal. Il n’y a qu’une seule position pour rentrer le cône.Il faut arrêter le moteur dans une position précise, encore faut-il arriver à le faire tourner assez lentement pour amener l’hélice à sa position d’indexage.

Je ne sais plus qui a eu l’idée de faire tourner le moteur comme un pas à pas (pôle par pôle). Enfin, on s’est dit que ça devait marcher. Petit montage avec un monostable pour vérifier. Ca marche.
Durée de la pulse : 0.6ms batterie pleine charge. 1er problème : quand la batterie est presque vide, il faut passer à 1,1 ms.

Enfin on doit avoir une solution pour cela. ..
Mais avant, il faut mettre sur la table, tous les autres problèmes, même ceux que l’on n’imagine pas encore.
On réfléchit pour avoir une solution à tout.

Une première chose s’impose : La sécurité absolue.

Cela a été simple et vite trouvé . On met un switch de puissance sur l’axe du nez, et quand celui-ci rentre, il ouvre le switch.
Mais si le switch reste collé ? ( il y en a toujours un pour la ramener : ça devait être moi en plus ). Et bien on en met deux. Un pour la puissance et l’autre en recopie pour la commande (pas de puissance dans la commande).
Le switch de commande ne restera pas collé, et en plus il enverra l’info à la carte qui verrouillera le moteur à l’arrêt.

On appelle cela : la redondance.

On a donc aucun risque que le moteur tourne nez rentré. Le circuit électrique vers le moteur est ouvert et l’électronique reste en veille.

On a rajouté une troisième sécurité: Une clé, une simple fiche banane contact or que l’on enfiche juste avant le vol. Pas de risque de démarrage intempestif par un mauvais geste sur l’inter moteur de la radio par exemple.

Quel type d’électronique met-on ?

A l’époque il y avait eu quelques soucis avec des systèmes à microprocesseur perturbant les récepteurs (C’était avec des altimètres). Depuis tout est rentré dans l’ordre, mais à cette époque…. Et puis je ne me sentais pas capable de programmer un microprocesseur.
Donc, on part avec de la logique câblée……comme ça, on limite les risques de plantage.
J’aurais mieux fait de prendre des cours de programmation …. Mais, on est parti.

Le déplacement du moteur pas à pas est résolu avec un monostable. La mise en route du moteur se fait comme un interrupteur progressif, par une rampe de trois secondes. Ceci permet de ne pas brutaliser la mécanique au démarrage. Les deux pales se déploient bien, et la
montée en régime est agréable à entendre.

J’utilise comme transistors de puissance, dix mos-fet montés en parallèle sur une petite plaque, placée sous le moteur. De cette manière, les câbles sont courts et la puissance perdue est très négligeable.
J’ai eu quelques misères à la mise au point. Je n’avais pas pensé, au début, que 10 gates de mos en parallèle, cela fait tout de même une charge pour la porte logique que j’utilisais. On a cramé quelques mos. Il part bien le moteur dans ces cas-là .

Comment est-on sûr que l’hélice est bien indexée ? Déjà, les pales se replient toutes seules sur le porte pales. Elles ont un ressort intégré. Ca aide, mais il faut positionner le porte pales et l’arrêter au bon endroit.

Ne pouvant pas mettre de switch, les cellules optiques s’imposent. C’est bien des cellules optiques, cela existe tout fait dans l’industrie mais elles sont hors de prix.

Je décide de les faire moi-même en portant mon choix sur la technologie infrarouge. Elles fonctionnent bien en atelier, mais dés la première sortie au soleil, elles font n’importe quoi. Le soleil est un sacré générateur d’infrarouge.....

Mais alors comment se fait-il que la télécommande du téléviseur fonctionne bien en plein soleil ? Je démonte la télécommande, je démonte la télé ( eh oh stop). En lisant les plans ( c’est bien une télé de marque quand même, ils donnent les plans avec ) je découvre une cellule réceptrice de télécommande qui contient tout le filtrage du soleil et de la lune (on ne sait jamais).
Elle reçoit un signal à 38khz via une Led infrarouge, qui sera réfléchi par le porte pales vers la cellule.

Par sécurité il est mis deux cellules. On est vite revenu à une seule par la suite. Pendant tout ce temps, autre chose est apparu évident. Il faut simplifier la vie du pilote. Ca veut dire compliquer l’électronique. Mais cela est indispensable.
Sur la radio :
- un inter pour ouvrir le capot ,
- un inter pour lancer le moteur,
- un inter pour indexer le moteur…

on n’ est pas en train de faire un tableau de bord de 747 non plus … oups !!!Gérard travaille chez Airbus. « On n’ est pas chez Mickey »… Tableau de bord d’A320 . Il n’ existait pas encore le très gros.

Donc on ne rigole plus, un seul et unique inter pour le pilote.

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