Stemme page 8 - 1er vol du mulet non motorisé
Un premier vol est toujours stressant. Aussi, je préfère confier l’émetteur à un pilote confirmé. C’est André, encore lui, qui s’y colle.
N’étant pas motorisé, le mulet est mis en vol à l’aide d’un remorqueur qui enlève allègrement les 7,7 kg du Stemme.
Premier virage, tout va bien, pourvu que cela dure. Deuxième virage, tout va bien, pourvu que cela dure. Largage, le planeur continue une parfaite ligne droite.
Je regarde André, il a l’air concentré mais confiant. De toute façon, il serait capable de faire voler un sac à dos.
Mais que vaut réellement le planeur ?
Dés que les trims sont réglés et que le planeur se tient seul à plat, André vérifie le centrage en lui faisant prendre de la vitesse et en lâchant progressivement la profondeur. Le planeur remonte le nez de lui-même, ce qui signifie que le centrage est trop avant.
Après plusieurs évolutions qui m’enchantent, André présente le planeur en finale et le pose sans difficulté.
Le verdict arrive immédiatement : Il est sain en virage comme en ligne droite. Il est lent, ce qui lui confère un vol réaliste, c’est normal, il est faiblement chargé. Il a belle allure en vol, mais semble un peu difficile à piloter en tangage.
On décide de mettre un peu plus de différentiel à la profondeur mais de ne pas toucher au centrage pour l’instant.
Deuxième vol. Après la mise en l’air assurée par André, je prends les commandes, pas à l’aise du tout car mon expérience de pilotage se limite à un planeur électrique de 3m. A ma grande surprise, le pilotage se passe très bien, mais avec André à coté de moi pour me conseiller.
Moyennant de faire du vrai pilotage trois axes, nécessaire pour ces grandes plumes, le Stemme ne posera jamais de problèmes en planeur pur. Les ennuis viendront d’ailleurs.
Une vingtaine de vols en planeur pur vont se succéder dans les prochaines semaines en chargeant de plus en plus l’appareil, afin de pressentir son comportement lorsqu’il aura sa charge complète estimée à 10 kg.
Avec l’augmentation de la charge, la vitesse s’accroît, ainsi que la difficulté de pilotage à la profondeur.
Il faut se rendre à l’évidence, le stabilisateur ne peut pas rester à l’échelle, il faut en refaire un plus grand.
Maintenant que le Stemme est bien réglé et fait de beaux vols majestueux, bien mieux qu’espéré malgré le petit souci en tangage, c’est l’esprit libre et sans le moindre doute, que j’attaque la phase suivante.