Stemme page 13 - 1er vol motorisé - Acro Modèles 44

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Stemme page 13 - 1er vol motorisé

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31 Mai 2003, nous sommes uniquement quatre sur le terrain de Teillé : André, Jean-Yves,le Stemme et moi.

Les deux premiers semblent décontractés, le troisième est prêt, le quatrième est nerveux.

Après la traditionnelle séance de photos, les rôles sont répartis : André pilotera, Jean-Yves filmera, le Stemme volera et moi je regarderai tout en m’occupant des commandes de gaz et de train.

Pour le premier vol, la masse de 11,7 kg a dépassé les prévisions. Le planeur a déjà volé sous une charge de 10 kg, mais pas plus.

Que va-t-il se passer ?

Décollage

Après les dernières vérifications d’usage, André met les gaz. L’avion commence lentement son roulage, prend de la vitesse et décolle sur une trentaine de mètres, avec les volets à moitié sortis. André me demande de rentrer le train.

La montée est lente mais parfaitement maîtrisée par le pilote. C’est peut être vrai qu’il ferait voler n’importe quoi !

Cependant, dès qu’André augmente un peu trop l’angle de montée, l’avion montre des signes de décrochage en bout d’aile.

Au bout de 50 secondes de montée, André reprend une assiette horizontale et me demande de couper les gaz.
Nous retrouvons alors le planeur docile que nous connaissions déjà, malgré sa charge. Après quelques virages, nous avons la conviction, qu’en planeur pur, cette machine ne posera pas de problème. Il n’en est pas de même en phase moteur.

Après remise de gaz pour la deuxième montée à mi volets, l’avion décroche brutalement à 60 m du sol. Je coupe les gaz. Il faut toute la science d’André pour rentrer les volets et rattraper le planeur au raz du sol. Les pâquerettes s’en souviennent encore. Après stabilisation, je remets les gaz pour reprendre lentement de l’altitude, mais cette fois, sans les volets. L’avion monte mieux.

Pour nous remettre de ces émotions, un vol plané sans histoire est le bienvenu, à l’issu duquel, André décide de poser avec volets sortis à moitié et aérofreins. L’atterrissage s’effectue à une vitesse élevée, car l’avion est lourd, et les AF placés à l’échelle, ne sont pas très efficaces.
Le touché de roues, qui devrait ressembler à un « baiser de jeune fille » se transforme en un « vieux patin de Hussard ».

Le planeur s’immobilise en bout de piste. Nous pouvons respirer, et réfléchir aux actions correctives.

Après une longue discussion entre nous trois, il ressort que l’avion manque de stabilité en roulis, lors de la montée au moteur, car il vole trop près de la vitesse de décrochage, du à sa masse très élevée en rapport avec la puissance embarquée.

Il est décidé de décoller sans les volets pour ne pas freiner l’avion, et de mixer les ailerons à monter pendant la mise des gaz, pour limiter le décrochage en bout d’ailes.

De plus, pour faciliter l’atterrissage, André réalise un mixage « papillon » permettant de monter les aérofreins et les ailerons, tout en descendant les volets et la profondeur, le tout sur la seule commande des AF.

Une fois ces modifications effectuées sur place, André remet l’avion en vole et constate une amélioration dans la stabilité en roulis, lors de la montée au moteur.

Pendant le vol plané, André me passe les commandes, tout en restant à coté de moi. Bien que toujours nerveux, j’apprécie le vol plané coulé du planeur, semblable aux sensations antérieures connues avec la version non motorisée.

La courte remise de gaz suivante se passe bien, en faisant très attention d’adopter un faible angle de montée. Ceci me donne un peu plus d’assurance, peut-être trop. Toujours est-il que lors de la dernière montée, l’avion décroche sans que j’ ai le temps de le reprendre. J’ai tout juste le temps de mettre les ailes à plat, avant d’aller embrasser la planète terre.

Consternation de nous trois, et honte à moi. Il est évident que j’ai des progrès à faire en pilotage, ou alors je me mets aux dominos.

A la vue des dégâts, je suis surpris de constater la bonne tenue de la structure après un pareil choc. Alors que je m’attendais à ramasser le Stemme à la petite cuillère, nous trouvons une aile intérieure cassée mais avec un longeron intègre, le fuselage cassé en deux devant la dérive, les deux trappes de train arrachées, et l’axe de nez faussé. La propulsion et la carte électronique non rien. Les jambes de train non plus. Vive le titane.

A l’issue de cette première journée de vol motorisé, le constat est évident. Il faut réparer, alléger, refaire un stabilisateur plus grand, et perfectionner le pilote.

11-Essai au sol et batt   12-Le train   13-1er vol motorisé   14- Modif du mulet     15-La maquette partie 1
16- la maquette  partie 2      17-la maquette partie 3          18-1er vol maquette        19-Conclusion

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